Le 20 mars 2015 aura lieu une éclipse partielle de Soleil (environ 80 % d’occultation), visible dans notre région entre 9 h 00 et 12 h 00.
La dernière éclipse solaire remonte à octobre 2014, mais celle-ci était partielle et n’avait pu être observée que depuis le Pacifique et l’Amérique du Nord. La dernière éclipse visible depuis l’Europe remonte à janvier 2011 et avait elle aussi, été partielle.
L’éclipse du 20 mars 2015 sera totale depuis le nord de l’Europe, notamment depuis la Norvège et les îles Féroé. En France, l’éclipse ne sera que partielle mais son observation n’en sera pas moins fascinante. Le disque solaire apparaitra alors partiellement masqué par la Lune qui laissera passer une partie de la lumière. L’éclipse du 20 mars sera la 9e éclipse totale du XXIe siècle et démarrera à 7H41 GMT (soit 8H41 heure française). Elle atteindra son maximum deux heures plus tard à 9H45 GMT pour une durée totale de 2 minutes et 45 secondes. Un tel évènement ne se reproduira pas avant mars 2016, date de la prochaine éclipse totale qui sera visible uniquement depuis l’Asie et le Pacifique. L’Europe elle, devra attendre 2026 pour assister à nouveau au phénomène.
Visionnez l’éclipse depuis le site du CNRS et ou bien ci-dessous depuis le Pic du Midi (Hautes-Pyrénées):
Pic du Midi – Hautes-Pyrénées (REPLAY) par eclipse-20-mars-2015-CNRS
Une éclipse solaire (ou plus exactement une occultation solaire) se produit lorsque la Lune se place devant le Soleil, occultant totalement ou partiellement l’image du Soleil depuis la Terre.
Les éclipses totales de Soleil sont des événements très rares et de courte durée (pas plus de 8 minutes) quel que soit le lieu sur Terre, la totalité est observée uniquement sur une bande étroite qui correspond au passage de l’ombre portée de la Lune sur la surface terrestre.
Crédit : Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides – Patrick ROCHER
L’association astronomique d’Anjou met en garde les observateurs contre les risques ophtalmologiques liés à l’observation d’une éclipse sans protection:
- lésions cornéennes à type de kératite, liées essentiellement aux ultraviolets, douloureuses mais réversibles en quelques jours,
- lésions rétiniennes à type de brûlures rétiniennes liées à l’effet thermique du rayonnement solaire et à un effet photochimique sur les cellules rétiniennes particulièrement fragiles. Cet effet peut être irréversible et conduire à une altération définitive de la vue.
- 1ère possibilité: de se munir de lunettes spéciales de protection complètement opaques à la lumière normale.
Ces lunettes sont des équipements de protection individuelle et doivent être conformes aux dispositions prévues par la directive européenne 89 / 686 / CEE relative aux équipements de protection individuels, et porter le marquage CE de conformité. La partie filtrante est constituée soit de films en polyester recouverts d’une fine couche d’aluminium, soit de films en polymère noir teintés dans la masse (ce dernier est nettement moins fragile et plus stable dans le temps). Ces films sont généralement fixés sur des montures en carton. Les lunettes à monture cartonnée doivent être considérées comme étant à usage unique. La qualité du filtre risque en effet de se dégrader si les lunettes sont conservées dans de mauvaises conditions.
- 2ème possibilité: d’utiliser des verres de soudeur, soit tenus directement à la main, soit montés sur un carton de protection. Ce verre doit être un verre n°14 au minimum (ce dernier étant généralement employé dans un écran de protection faciale), de bonne caractéristique optique au regard de la norme européenne EN 169/1992. C’est un produit qui peut être réemployé et ne risque pas de se détériorer ou de se modifier dans le temps ; il constitue actuellement la meilleure protection à condition d’être correctement utilisé.
Il est également conseillé de limiter à quelques minutes les observations du soleil et d’effectuer un temps de pause entre deux observations afin de reposer les yeux.
Les moyens de protection de fortune, comme des verres fumés à la flamme de bougie ou de briquet, les films radiologiques, bassine d’eau ou de simples lunettes de soleil ou de soudeur avec verre n°5 à 8 dont la faculté de protection est très insuffisante sont à proscrire.
En aucun cas, le soleil ne doit être observé avec des instruments d’optique (jumelles, appareil photographique,…) sans adjonction de filtres spéciaux et coûteux tels que des filtres de pleine ouverture ou du film astrosolar visuel et non photographique laissant passer seulement 1/100 000 de la lumière.
<img alt= »Eclipse de soleil » src= »http://www.universcience.tv/ressources/media/photo-1137-eclipse-de-soleil.html » /> <h2><iframe allowfullscreen= »true » class= »player » frameborder= »0″ height= »324″ mozallowfullscreen= »true » scrolling= »no » src= »http://www.universcience.tv/index.php/player-html5-71159b95dfab2a0a80a75c08ea511fd1.html » webkitallowfullscreen= »true » width= »576″>Eclipse de soleil</iframe></h2> <p>Comment <a onclick= »window.open(this.href);return false; » href= »http://www.universcience.tv/nom-lune.html »>Lune</a> si petite peut-elle cacher le gigantesque <a onclick= »window.open(this.href);return false; » href= »http://www.universcience.tv/nom-soleil.html »>Soleil</a> ? Il fait nuit en plein jour ! Le coq va-t-il chanter deux fois ? Un magicien jongle avec le <a onclick= »window.open(this.href);return false; » href= »http://www.universcience.tv/nom-soleil.html »>Soleil</a> , la Terre et la <a onclick= »window.open(this.href);return false; » href= »http://www.universcience.tv/nom-lune.html »>Lune</a> et nous explique, en images et en langue des signes fran&amp;#231;aise, le ph&amp;#233;nom&amp;#232;ne de l&amp;#39; <a onclick= »window.open(this.href);return false; » href= »http://www.universcience.tv/nom-eclipse.html »>&amp;#233;clipse</a> . Un court commentaire apporte quelques notions suppl&amp;#233;mentaires.</p>
SVT
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